Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
29 mars 2024

Dérogation « espèces protégées » et régularisation de l’autorisation environnementale : nouvelles précisions du Conseil d’Etat

Dans un arrêt du 8 mars 2024, le Conseil d’Etat s’est prononcé sur les conditions à réunir pour que soit identifiée l’obligation pour un porteur de projet éolien de déposer une demande de dérogation « espèces protégées » et sur l’office du juge en matière de régularisation de l’autorisation environnementale.

Pour rappel, le seuil de déclenchement de la dérogation s’apprécie à l’aune de l’impact résiduel, soit l’impact brut réévalué après prise en compte des mesures d’évitement et de réduction (CE, avis, 9 décembre 2022, n°463563, voir notre article), à l’exclusion des mesures compensatoires (CE, 28 avril 2023, n°460471).

Par cet arrêt, le Conseil est venu préciser les conditions à réunir pour que soit identifiée l’obligation pour un porteur de projet éolien de déposer une demande de dérogation « espèces protégées ».

Le Conseil d’Etat a confirmé que les mesures de réduction (en l’espèce une mesure de bridage) proposées par le pétitionnaire doivent être prises en compte pour apprécier la nécessité d’une dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées : « 4. Le pétitionnaire doit obtenir une dérogation  » espèces protégées  » si le risque que le projet comporte pour les espèces protégées est suffisamment caractérisé. A ce titre, les mesures d’évitement et de réduction des atteintes portées aux espèces protégées proposées par le pétitionnaire doivent être prises en compte. Dans l’hypothèse où les mesures d’évitement et de réduction proposées présentent, sous le contrôle de l’administration, des garanties d’effectivité telles qu’elles permettent de diminuer le risque pour les espèces au point qu’il apparaisse comme n’étant pas suffisamment caractérisé, il n’est pas nécessaire de solliciter une dérogation  » espèces protégées « . »

Les juges du fond ne pouvaient donc pas écarter les mesures de bridage qui constituaient des mesures de réduction pour apprécier la nécessité de déroger à l’interdiction de destruction d’espèces protégées.

Le Conseil d’Etat a également apporté une précision utile sur l’exercice par le juge administratif de son pouvoir de régularisation de l’autorisation environnementale : « le juge de l’autorisation environnementale peut, alternativement, après avoir constaté que les autres moyens dont il est saisi ne sont pas fondés, soit surseoir à statuer pour permettre la régularisation devant lui de l’autorisation environnementale attaquée lorsque le ou les vices dont elle est entachée sont susceptibles d’être régularisés par une décision modificative, soit limiter la portée ou les effets de l’annulation qu’il prononce si le ou les vices qu’il retient n’affectent qu’une partie de la décision ou une phase seulement de sa procédure d’instruction

Confronté à une autorisation environnementale entachée d’un ou plusieurs vices, le juge peut surseoir à statuer aux fins de régularisation ou limiter la portée ou les effets de l’annulation qu’il prononce. Mais il ne peut pas prononcer simultanément les deux mesures.

Pour rappel, la première faculté de régularisation est l’annulation partielle de l’autorisation environnementale, à laquelle succède une régularisation post-instance de l’irrégularité, opérée par l’administration sur demande du juge. La seconde faculté de régularisation dont bénéficie le juge de l’autorisation environnementale est le sursis à statuer avec régularisation dans l’instance au moyen d’une « autorisation modificative ».

Il convient donc de distinguer la régularisation en cours d’instance (sursis à statuer) et la régularisation à la suite de l’instance (annulation partielle).

Conseil d’Etat 8 mars 2024, n° 463249

22 décembre 2022
La loi « Climat et résilience » avait été l’occasion de compléter le régime juridique de la gestion des sites et sols pollués, notamment en donnant une définition de la notion d’usage.  Un décret définissant au sein de cette notion générale les différents types d’usages vient d’être publié. La notion d’usage est essentielle pour la gestion des […]

Découvrir l’article

15 décembre 2023
Dans une décision du 6 décembre 2023, le Conseil d’Etat précise, à l’occasion d’un contentieux éolien, le critère du « risque » d’atteinte à des espèces protégées à prendre en compte pour déterminer si une dérogation « espèces protégées » est nécessaire. Pour mémoire, le Conseil d’Etat, dans un avis contentieux du 9 décembre 2022, a indiqué dans quel […]

Découvrir l’article

16 septembre 2021
Est publié au JO du 11 septembre l’arrêté du 22 juillet 2021 relatif au repérage de l’amiante avant certaines opérations réalisées dans les installations, structures ou équipements concourant à la réalisation ou la mise en œuvre d’une activité. Le donneur d’ordre, ou le propriétaire de ces installations, structures ou équipements doit faire rechercher la présence […]

Découvrir l’article

Publié au Journal Officiel le 22 mai 2024, le décret n° 2024-452 du 21 mai 2024 prévoit à compter du 1er juin 2024 – et pour une durée de trois ans – l’expérimentation d’un certificat de projet dans les friches. Ce décret d’application de la loi Climat et Résilience s’inscrit dans la poursuite de l’objectif […]

Découvrir l’article

Un décret du 29 décembre 2021 tire parti d’un premier retour d’expérience de mise en œuvre du dispositif et vise à faciliter le déploiement du label en organisant la déconcentration de l’instruction des projets et de la décision d’attribution du label. Créé par un décret n° 2018-1043 du 28 novembre 2018, le label « Bas-Carbone » […]

Découvrir l’article

09 novembre 2022
Les délais de traitement des contentieux sont l’un des freins au développement des énergies renouvelables puisqu’ils impactent les calendriers des projets. Dans un contexte de volonté d’accélération de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables (voir notre article sur le projet de loi ), le décret n° 2022-1379 du 29 octobre 2022 relatif au régime […]

Découvrir l’article