Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
22 juillet 2022

Evaluation des indemnités d’éviction et d’occupation : rappel sur les conditions du recours à l’expertise judiciaire

Dans un arrêt rendu le 19 mai 2022, la Cour d’appel de Versailles rappelle que le bailleur dispose d’un motif légitime pour solliciter une expertise au sens de l’article 145 du Code de procédure civile dès lors qu’« aucun texte relatif au bail commercial ne s’oppose à l’exercice par le juge des référés des pouvoirs que lui confère l’article 145 du Code de procédure civile » et qu’en l’espèce :

– « aucun juge du fond n’est saisi de demandes concernant l’indemnité d’éviction offerte par la bailleresse et l’indemnité d’occupation due par la locataire qui se maintient dans les lieux » ;

– «  [les] évaluations [de ces indemnités] impliquent de nombreux paramètres ».

Pour mémoire, l’article 145 du Code de procédure civil prévoit que : « s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. »

Dans cette affaire, le bailleur a délivré congé avec refus de renouvellement et offre d’indemnité d’éviction à effet au 26 avril 2021, date de la fin du bail commercial.

Le bailleur a ensuite fait assigner en référé le preneur aux fins d’obtenir principalement la désignation d’un expert sur le fondement de l’article 145 du Code de procédure civile pour rechercher notamment :

– « tous éléments de nature à déterminer l’indemnité susceptible d’être due par la locataire au titre de son occupation des lieux à compter du 27 avril 2021 et jusqu’à leur libération effective ; » et

– « tous éléments permettant de déterminer le montant de l’indemnité d’éviction susceptible d’être due à la suite du congé délivré le 26 octobre 2020 ; ».

Par ordonnance contradictoire rendue le 9 juillet 2021, le juge des référés du Tribunal judiciaire de Versailles a dit n’y avoir lieu à référé sur la demande d’expertise.

La Cour d’appel de Versailles, après avoir relevé que le bailleur justifie avoir signifié au preneur un congé avec refus de renouvellement et offre d’indemnité d’éviction, infirme l’ordonnance du juge de référé et valide la demande d’expertise pour les motifs ci-avant rappelés (aucun texte relatif au bail commercial ne s’y oppose, absence de saisine du juge du fond et implication de nombreux paramètres pour les besoins de l’évaluation des indemnités).

Ainsi, la décision de la Cour d’appel de Versailles s’inscrit dans la continuité de la jurisprudence constante de la Cour de Cassation ayant validé la pratique consistant à solliciter en référé, après la délivrance d’un congé avec refus de renouvellement, la désignation de l’expert chargé de recueillir les éléments nécessaires à la détermination de l’indemnité d’éviction et de l’indemnité d’occupation sur le fondement de l’article 145 du Code de procédure civile (en ce sens, Cass. 3e civ., 18 déc. 2002, n° 01-14.202, Cass. 3e civ. 16-4-2008 n° 07-15.486).

 

Ca de Versailles, 19 mai 2022, n° 21/06131

24 juin 2024
Par un arrêt du 30 mai 2024, la Cour de cassation a jugé que les travaux réalisés par des acquéreurs de lots dans le cadre d’une VEFA avec l’accord du promoteur devaient tout de même être autorisés par l’assemblée générale des copropriétaires dès lors que ces travaux affectaient les parties communes ou l’aspect extérieur de […]

Découvrir l’article

13 avril 2022
Dans un arrêt rendu le 30 mars 2022, la Cour d’appel de Paris, statuant en référé, a retenu l’application de l’article 1722 du Code civil (destruction de la chose louée) pour remettre en cause l’obligation de paiement du loyer pendant les périodes de fermeture administrative. Dans cette affaire, le preneur, gestionnaire de 52 résidences de […]

Découvrir l’article

16 mars 2022
Un décret du 15 mars 2022 reporte au 31 mars 2022 la date limite pour demander l’aide destinée à compenser les loyers ou redevances et charges de certains commerces de détail ou service interdits d’accueil du public pour les mois de février à mai 2021 et qui n’ont pas pu totalement être couverts par les aides […]

Découvrir l’article

06 juillet 2021
Dans un jugement rendu au fond le 1er juillet 2021, le Tribunal judiciaire de Toulouse a retenu l’application de l’article 1722 du Code civil (destruction de la chose louée) pour remettre en cause l’obligation de paiement du loyer pendant les périodes de fermeture administrative. Dans cette affaire, le preneur est l’exploitant d’une salle de sport. […]

Découvrir l’article

22 octobre 2024
Le Gouvernement organise du 11 octobre au 2 novembre 2024 une consultation publique portant sur le décret modifiant les exigences de performance énergétique et environnementale des constructions de bâtiment en France métropolitaine. Ce projet de décret a pour objectif d’apporter certaines adaptations à la règlementation environnementale 2020 (RE2020) suite aux retours d’expériences de la filière […]

Découvrir l’article

29 mars 2021
Aux termes d’une décision rendue au fond le 23 mars 2021, le Tribunal judiciaire de La Rochelle s’est prononcé sur la question de l’exigibilité des loyers pendant la période de fermeture administrative du premier confinement. Dans cette affaire, un preneur exerçant une activité de prêt à porter dans une galerie commerciale a notamment invoqué la […]

Découvrir l’article