Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
12 mai 2023

Indemnisation du preneur à bail commercial expulsé en cas de remise en cause d’une décision d’expulsion

Par un arrêt en date du 25 janvier 2023, la Cour de cassation a jugé que le preneur à bail commercial expulsé par application d’une décision de justice infirmée est en droit de se voir octroyer une indemnité réparant sa perte d’exploitation au motif qu’il a été privé de la possibilité de poursuivre son activité commerciale dans les locaux loués.

En l’espèce, deux baux commerciaux portant sur des locaux à usage d’hôtel, bar-restaurant et organisation de réception, ont été consentis par un bailleur à un preneur. En raison de défauts de paiement, le bailleur a assigné le preneur en référé en acquisition des clauses résolutoires des baux.

Une ordonnance rendue en référé, confirmée en appel par un arrêt rendu le 1er octobre 2015 a donné droit à la demande du bailleur et ordonné l’expulsion du preneur.

Le preneur, expulsé des locaux loués en exécution de l’ordonnance susvisée, s’est pourvu en cassation et a obtenu la cassation de l’arrêt d’appel susvisé, tandis que la Cour d’appel de renvoi a infirmé les termes de l’ordonnance initiale. Parallèlement, le preneur a assigné le bailleur pour demander l’annulation des commandements de payer et du procès-verbal d’expulsion, sa réintégration et l’indemnisation des préjudices subis du fait de cette expulsion. Le preneur a ensuite été placé en liquidation judiciaire.

Par un arrêt au fond, la Cour d’appel compétente a constaté la nullité des commandements visant la clause résolutoire et condamné le bailleur à indemniser le preneur de la perte de son ses deux fonds de commerce, sa réintégration dans les locaux loués  étant impossible. Elle a en revanche rejeté la demande d’indemnisation complémentaire du preneur à l’encontre du bailleur au titre de la perte de son chiffre d’affaires depuis la date de son expulsion.

Le mandataire liquidateur a fait grief à l’arrêt susvisé d’avoir rejeté cette demande d’indemnisation complémentaire, ce dernier alléguant que la restitution à laquelle avait le droit le preneur : « devait inclure les pertes d’exploitation subies jusqu’au versement de l’indemnité d’éviction ».

La Cour de cassation a alors cassé l’arrêt susvisé en ce qu’il a rejeté la demande d’indemnisation complémentaire formulée par le preneur à raison de sa perte de chiffre d’affaires depuis la date de son expulsion sur le fondement des articles suivants :

  • l’article L.145-14 du Code de commerce, portant définition de l’indemnité d’éviction ;
  • l’article L.145-28 du Code de commerce, selon lequel le preneur à bail commercial a droit au maintien dans les lieux jusqu’au complet paiement de l’indemnité d’éviction ; et
  • l’article L.111-10 du Code des procédures civiles d’exécution, qui dispose que l’exécution forcée est poursuivie aux risques du créancier.

La Cour de cassation a en effet considéré que « la privation de la possibilité de poursuivre, dans les locaux, une activité commerciale jusqu’au paiement de l’indemnité d’éviction, en méconnaissance du droit du locataire au maintien dans les lieux, occasionne à ce dernier un préjudice qu’il appartient au juge d’évaluer ».

Cass. , 3e Civ. , 25 janvier 2023, n° 21-19.089

19 janvier 2024
Par un arrêt du 11 janvier 2024 publié au bulletin, la Cour de cassation a jugé que la convention d’occupation précaire n’étant pas un bail, l’occupant à titre précaire ne peut pas se prévaloir de l’obligation de délivrance prévue par l’article 1719 du Code civil mais doit établir un manquement de son cocontractant à ses […]

Découvrir l’article

En droit immobilier, on retiendra notamment l’instauration par le Conseil de Paris, à compter du 7 août  2024, d’un droit de préemption sur les cessions de baux commerciaux, fonds de commerces et fonds artisanaux dans la totalité des 5ème et 6ème arrondissements ainsi que dans certaines rues du 7ème arrondissement, de telle sorte que la […]

Découvrir l’article

22 novembre 2023
Par un arrêt en date du 6 juillet 2023, la Cour de cassation a précisé les contours de l’obligation pour le maître d’ouvrage de vérifier que l’entreprise principale a remis à son sous-traitant la garantie de paiement prévue par l’article 14 de la loi n°75-1334 du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance. Article paru […]

Découvrir l’article

28 février 2023
L’article L.145-46-1 du Code de commerce, introduit par la loi dite « Pinel », prévoit un droit de préemption au profit du preneur à bail commercial de locaux « à usage commercial ou artisanal » lorsque leur propriétaire envisage de les vendre. Retour sur les dernières actualités législatives et jurisprudentielles concernant ce texte. Champ d’application Cas des « bureaux commerciaux » […]

Découvrir l’article

17 octobre 2023
Le décret n°2023-796 du 18 août 2023, faisant suite à la loi « Climat et résilience » du 22 août 2021, précise « les niveaux de performance minimaux et les critères relatifs aux contraintes architecturales ou patrimoniales qui font obstacles à l’attente de ces critères ou de ces niveaux dans la définition du logement décent ». Il adapte en […]

Découvrir l’article

30 juin 2022
Le décret n° 2022-926 du 23 juin 2022 précise les modalités selon lesquelles les propriétaires peuvent exercer un droit de surplomb sur un fonds voisin afin d’isoler thermiquement leur bâtiment par l’extérieur. Ce décret, publié au Journal officiel du 24 juin 2022, est pris pour l’application de l’article L. 113-5-1 du code de la construction […]

Découvrir l’article