Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
6 mars 2024

Motivation du certificat d’urbanisme mentionnant la possibilité d’un sursis à statuer

Dans cette affaire, un propriétaire a déposé, le même jour, deux demandes de certificat d’urbanisme (CU), l’un informatif, et l’autre opérationnel et portant sur la réalisation d’un lotissement résidentiel.

Le maire a délivré un CU informatif et un CU opérationnel positif, ce dernier mentionnant la possibilité que soit opposé un sursis à statuer à une demande d’autorisation ultérieure, compte tenu de l’élaboration en cours du PLU de la commune.

Le propriétaire a alors contesté ce CU devant le tribunal administratif, puis la cour administrative d’appel, en tant qu’il mentionne la possibilité d’opposer un tel sursis à statuer.

D’abord, la Cour écarte la fin de non-recevoir opposée par la commune au motif que des CU successivement délivrés, et, par suite, les mentions qu’ils comportent, n’ont pas, eu égard à leur objet, le caractère de décisions confirmatives.

Ensuite, la Cour rappelle que l’article L. 410-1 du code de l‘urbanisme, dans sa version issue de la loi ELAN du 23 novembre 2018, exige désormais que lorsque le CU mentionne la possibilité d’un sursis à statuer, il « précise alors expressément laquelle ou lesquelles des circonstances prévues aux deuxième à sixième alinéas de l’article L. 424-1 permettraient d’opposer le sursis à statuer ».

Selon elle, il ressort des débats parlementaires de la loi précitée que, dans un objectif de transparence et de sécurité juridique des porteurs de projet, le CU doit, pour remplir l’obligation légale, préciser, d’une part, le cas de figure permettant d’opposer un sursis à statuer, mais également, d’autre part, en quoi ce cas est susceptible de s’appliquer au terrain considéré.

Au cas d’espèce, faute de ces informations et dès lors que l’état d’avancement du PLU permettait de connaître le futur zonage (agricole) du terrain et d’apprécier la compatibilité du projet (suffisamment décrit dans la demande) avec les futures règles d’urbanisme, la mention du sursis à statuer dans le CU contesté était entachée d’une insuffisance de motivation. Cette mention, divisible du reste du CU, est donc annulée.

Cette décision est intéressante puisqu’elle précise le niveau d’exigence attendu dans la motivation de la mention des sursis à statuer dans les CU, mais sa portée devrait néanmoins rester limitée.

En effet, l’omission, dans le CU, de la mention de la possibilité de sursoir à statuer – bien qu’illégale – ne fait pas obstacle à ce que l’autorité compétente oppose un sursis à statuer à une demande d’autorisation d’urbanisme ultérieure si, à la date du CU, les conditions du sursis étaient réunies (CE 3 avril 2014, n° 362735).

CAA Lyon 20 février 2024 n° 22LY03400

En droit immobilier, les vacances estivales ont été marquées par la publication par la Chancellerie de l’avant-projet de réforme du droit des contrats spéciaux (concernant notamment les contrats de vente, de location, de prêt, de dépôt, d’entreprise ou encore de mandat) et le lancement d’une consultation publique sur ce texte. Le législateur a par ailleurs […]

Découvrir l’article

20 septembre 2022
Dans le cadre de la dématérialisation des autorisations d’urbanisme, mise en place au début de l’année 2022, de nouveaux formulaires Cerfa ont été mis en ligne sur le site service-public.fr. Au-delà d’un design plus moderne, le contenu des demandes est légèrement adapté à l’évolution de leur régime : Formulaire n° 13409*10 : Demande de permis […]

Découvrir l’article

07 juin 2022
La Cour administrative d’appel de Toulouse considère que lorsque le vice non régularisable entachant le permis de construire et ayant justifié son annulation en première instance a disparu, cette autorisation est automatiquement régularisée. Saisi d’une requête en annulation dirigée contre un permis, le TA de Nîmes a annulé ledit permis au motif qu’au jour de […]

Découvrir l’article

30 mars 2023
Par une décision du 1er mars 2023, la Cour de cassation précise qu’en application des articles L. 213-4 a) et L. 213-6 du code de l’urbanisme, lorsqu’un bien exproprié est soumis au droit de préemption, la date de référence pour déterminer son usage effectif est celle à laquelle est devenu opposable aux tiers le plus récent […]

Découvrir l’article

01 décembre 2021
Par une ordonnance de référé en date du 23 novembre 2021, la cour administrative d’appel (CAA) de Paris met fin aux effets de la suspension de l’exécution de l’arrêté de permis de construire accordé pour la construction du centre nautique d’entraînement des athlètes en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris (JOP) de 2024, […]

Découvrir l’article

08 décembre 2023
En matière d’urbanisme commercial, une circulaire du 15 novembre 2023, publiée le 24 novembre 2023, apporte des clarifications sur les modalités de calcul de la « surface de vente », à la suite d’une décision du Conseil d’Etat du 16 novembre 2022 opérant un revirement de jurisprudence sur la prise en compte, dans le calcul de […]

Découvrir l’article