Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
18 avril 2023

Recevabilité d’un référé-suspension contre un permis de construire illégal pour défaut d’étude d’impact

Par deux arrêtés des 5 octobre 2020 et 7 juin 2021, le maire de Mérignac a accordé un permis de construire (PC) et un permis de construire modificatif (PCM) en vue de la réalisation d’un stade nautique. Par un jugement avant dire droit en date du 14 septembre 2022, le Tribunal administratif (TA) de Bordeaux, saisi par des voisins du projet, a considéré que le projet aurait dû faire l’objet d’une étude d’impact et a sursis à statuer dans l’attente de la régularisation de ce vice.

Les voisins ont alors saisi le juge des référés du TA de Bordeaux en vue de la suspension de l’exécution du PC et du PCM.

Pour rappel, l’article L. 600-3 du code de l’urbanisme prévoit un régime particulier applicables aux référés-suspension relatifs aux autorisations d’urbanisme :

– Un recours dirigé contre une autorisation d’urbanisme ne peut être assorti d’une requête en référé suspension que jusqu’à l’expiration du délai fixé pour la cristallisation des moyens soulevés devant le juge saisi en premier ressort (i.e. deux mois à compter de la communication aux parties du premier mémoire en défense produit dans l’instance par l’un des défendeurs).

– La condition d’urgence prévue à l’article L. 521-1 du CJA est présumée satisfaite.

Les voisins fondaient toutefois leur requête sur les dispositions de l’article L. 122-2 du code de l’environnement aux termes duquel « si une requête déposée devant la juridiction administrative contre une autorisation ou une décision d’approbation d’un projet visé au I de l’article L. 122-1 est fondée sur l’absence d’étude d’impact, le juge des référés, saisi d’une demande de suspension de la décision attaquée, y fait droit dès que cette absence est constatée ».

Par une ordonnance du 24 octobre 2022, le juge des référés du TA a alors écarté la fin de non-recevoir tirée de la tardiveté de la requête fondée sur l’article L. 600-3 susvisé, au motif que la demande de suspension fondée sur l’article L. 122-2 du code de l’environnement précité relevait d’une législation distincte, puis a suspendu l’exécution du PC et du PCM.

Sur pourvoi, le Conseil d’Etat annule cette ordonnance de référé. Selon lui, saisi du moyen tiré de l’absence d’étude d’impact à l’appui d’une demande de suspension d’une autorisation d’urbanisme et en l’absence d’une telle étude, le juge des référés fait droit à la demande, même si le requérant ne se prévaut pas des dispositions de l’article L. 122-2 du code de l’environnement. Toutefois, une telle demande de suspension n’est alors recevable, quel qu’en soit le fondement, que jusqu’à l’expiration du délai fixé pour la cristallisation des moyens soulevés devant le juge en premier ressort. La circonstance que, par un jugement avant-dire-droit, ait été accordé aux parties un délai pour régulariser ce vice est sans incidence sur le calcul de ce délai.

En d’autres termes, même en l’absence d’étude d’impact et nonobstant l’article L. 122-2 du code de l’environnement, les dispositions du code de l’urbanisme qui limitent dans le temps la possibilité d’introduire un référé-suspension contre une autorisation de construire s’appliquent.

Conseil d’Etat 17 avril 2023, n° 468789

09 février 2024
Par une circulaire adressée le 31 janvier 2024 aux préfets, le Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires précise les modalités selon lesquelles les services déconcentrés de l’Etat accompagneront les collectivités dans la mise en œuvre de l’objectif ZAN. Afin d’atteindre le « zéro artificialisation nette » (ZAN) d’ici à 2050, la loi […]

Découvrir l’article

09 juin 2023
Le Conseil d’Etat profite d’une seule et même décision, qui sera publiée au Recueil Lebon, pour répondre à quatre questions inédites en droit de l’urbanisme Un permis de construire (PC) a été délivré pour la construction de logements par surélévation d’un immeuble tertiaire, sous réserve du respect de certaines prescriptions. Ces prescriptions ont été contestées […]

Découvrir l’article

03 février 2023
En droit immobilier, ce début d’année 2023 a – une fois n’est pas coutume – principalement été marqué par une abondante jurisprudence en matière de baux commerciaux, particulièrement riche en enseignements pour les praticiens, en conseil comme en contentieux. Parmi les arrêts sélectionnés sur notre blog ce mois-ci, deux concernent la fixation judiciaire du loyer […]

Découvrir l’article

18 octobre 2022
Dans une décision du 10 octobre 2022, qui sera publiée au recueil Lebon, le Conseil d’Etat considère qu’alors qu’il règle une affaire relative à la légalité d’un permis de construire (PC) au fond après cassation, il est compétent pour statuer, en qualité de juge de premier et dernier ressort, sur les conclusions tendant à l’annulation […]

Découvrir l’article

08 février 2023
Un arrêté du 16 janvier 2023, publié au Journal Officiel du 7 février, modifie le modèle du formulaire de demande d’examen au cas par cas préalable à la réalisation d’une évaluation environnementale, en application de l’article R. 122-3-1 du code de l’environnement. Celui-ci est désormais numéroté Cerfa n° 14734*04. Par rapport à la version précédente, […]

Découvrir l’article

24 novembre 2023
Par une décision du 13 novembre, le Conseil d’Etat précise les conséquences attachées à l’annulation d’un refus d’autorisation d’urbanisme. En application de l’article L. 600-2 du code de l’urbanisme, lorsque (i) l’annulation du refus d’autorisation d’urbanisme est devenue définitive et (ii) le pétitionnaire confirme sa demande dans les six mois suivant la notification de cette […]

Découvrir l’article